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Régions italiennes

Frioul-Vénétie julienne Italie : Découvrez la région de la Frioul-Vénétie julienne

La région italienne du Frioul-Vénétie julienne est l’une des plus petites régions du pays, mais également l’une des plus diversifiées sur le plan culturel. Cette région semi-autonome est aussi l’une des plus récentes, puisqu’elle a obtenu ses frontières et son gouvernement modernes en 1963. 

Histoire de la région Frioul-Vénétie julienne

Occupant l’extrême nord-est de l’Italie, à l’est du fleuve Tagliamento, avec les Alpes au nord, la région partage ses frontières avec la Vénétie, l’Autriche et la Slovénie. C’est de loin la région la plus facilement accessible depuis l’extérieur de l’Italie et elle a traditionnellement servi de porte d’entrée aux envahisseurs germaniques et slaves.

La vulnérabilité du Frioul aux invasions est attestée par les fortifications qui y ont été construites depuis l’âge du bronze jusqu’à la guerre froide. Cependant, elles n’ont pas empêché l’arrivée des Vénitiens, des Istriens et des Celtes avant l’arrivée des Romains au IIIᵉ siècle avant J.-C. 

Les principales villes romaines étaient Aquilée, Trieste et Cividale, qui a été baptisée « Foro Iulii » d’après le fondateur de la ville, Jules César. La corruption de ce terme nous a donné le nom moderne de la région Frioul-Vénétie julienne. Venise et sa République en expansion finiront par absorber la région des patriarches d’Aquilée, puis d’Udine. Après la fin de la République vénitienne et les guerres napoléoniennes, le Frioul-Vénétie julienne a été annexé par les Habsbourg d’Autriche.

L’Empire autrichien conservera la région de Trieste même après l’unification de l’Italie en 1866 et la nouvelle nation se battra pour unifier le Frioul italien à la Vénétie julienne occupée par les Autrichiens pendant la Première Guerre mondiale. 

Pendant la guerre froide, la région de Trieste était une frontière avec l’Est communiste et était détenue par une administration américano-britannique, avant d’être rendue à l’Italie en 1954. Des vestiges de cette époque existent toujours, comme l’importante base aérienne de l’OTAN située à Aviano, mais aujourd’hui, la région est en paix et embrasse son héritage combiné italien, autrichien et slave. Outre ses stations balnéaires, cette région est l’une des moins visitées d’Italie et offre de nombreux endroits à explorer en dehors des sentiers battus.

La capitale de la région Frioul-Vénétie julienne : Trieste

Ce grand port méditerranéen a connu des débuts très modestes comme petit port de pêche. Au XVIIIᵉ siècle, le village a été transformé en « port franc » par les Habsbourg afin de concurrencer une Venise en déclin.

Aujourd’hui, Trieste est le troisième plus grand port de la Méditerranée et a repris avec succès les activités commerciales autrefois dominées par les Vénitiens, devenant ainsi le principal port d’Europe centrale. Le port est idéal pour les promenades et permet de se rendre compte de l’activité. La Piazza Unita d’Italia est le cœur de la ville et, comme une grande partie de Trieste, elle ne date que du XIXᵉ siècle. Le vieux cœur de la ville est centré sur le Colle di San Giusto, et occupe l’ancienne colonie romaine de Tergeste. Le clocher de la cathédrale a été construit à partir des vestiges d’un temple romain. 

Trieste a toujours été un havre pour les exilés et les expatriés, et l’un des plus célèbres fut le futur empereur du Mexique, Maximilien de Habsbourg. L’archiduc a laissé un château de conte de fées le long du golfe de Trieste, le Castello di Miramare, situé dans un beau parc à l’extérieur de la ville. Le Castello est maintenant un musée et constitue une excellente excursion d’une journée pour explorer les magnifiques pièces ainsi que les jardins italiens bien entretenus.

Les principales villes du Frioul-Vénétie julienne

Udine

La ville d’Udine, autrefois puissante, est un affleurement fortifié depuis l’Antiquité et se trouve au cœur du Frioul-Vénétie julienne. Les patriarches d’Aquilée ont transféré leur pouvoir au château de la ville sur la colline et la ville a rapidement prospéré.

 Aujourd’hui, la ville montre davantage son passé vénitien, comme la Piazza della Libertà, le cœur de la vieille ville. De là, vous pouvez rejoindre la colline où le château, qui abrite une salle du conseil magnifiquement décorée de fresques, s’élève au-dessus de la campagne. 

Un autre vestige de la « République la plus sereine » est la Torre dell’Orologio, une tour d’horloge qui ressemble beaucoup à l’horloge astronomique de la Piazza San Marco à Venise. 

Udine est un point de départ idéal pour découvrir la fabrication de la grappa locale, car il existe plusieurs distilleries dans la région.

Aquileia

Cette ville tranquille et endormie, située dans la plaine du Frioul-Vénétie julienne, près de l’Adriatique, était autrefois une puissante cité romaine, un centre de commerce et un bastion militaire. De nombreux vestiges de son glorieux passé se trouvent dans toute la ville, notamment le long de la Via Sacra, où se trouvent les ruines du forum romain. 

Cependant, l’âge d’or d’Aquilée n’était pas entièrement terminé, car la ville a prospéré sous l’influence des patriarches qui régnaient sur le Frioul-Vénétie julienne au Moyen Âge. Cette prospérité a été de courte durée, car les patriarches se sont installés dans un lieu plus sûr, le château d’Udine, mais non sans avoir laissé d’imposants monuments en souvenir de leur règne. 

La basilique est un incontournable pour les amateurs de mosaïque, car cette église en forme de forteresse abrite les plus grands et les plus anciens sols en mosaïque chrétiens encore existants, datant du IVᵉ siècle. Les fresques de la crypte de l’église racontent la légende de saint Marc prêchant ici à la demande de saint Pierre. 

Les musées locaux couvrent l’histoire de la région depuis l’époque romaine et paléochrétienne jusqu’au Patriarcat. 

Aquileia est un bon point de départ pour visiter la côte frioulane, notamment la station balnéaire de Grado.

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